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Déjouer les divisions

La crise économique bien loin de s’affaiblir, perdure et continue à produire des dégâts sociaux considérables.

Le Président de la République, son gouvernement et sa majorité ont prétendu ouvrir une issue à cette crise en mettant des milliards d’euros à la disposition des banquiers et des gros actionnaires (au passage on ne rappellera jamais assez que peu de temps auparavant les mêmes ne trouvaient pas un centime pour satisfaire les besoins sociaux ).

L’argent public une fois dilapidé, rien n’est résolu : le chômage s’amplifie, les fermetures d’entreprise se multiplient, le pouvoir d’achat continue à régresser. Et pendant ce temps les banquiers se relancent dans la même spirale d’opérations spéculatives qui ont provoqué cette crise.

Face à cette situation,M. Sarkozy et ses ministres empruntent les mêmes voies destructrices. Sous prétexte de refaire de la réduction des déficits publics une priorité, ils entendent continuer leur politique de réformes.

Entendez par là se serrer la ceinture , réduire les dépenses sociales pour le plus grand nombre, et table ouverte pour le MEDEF et les affairistes.

Les solutions gouvernementales affirmées et affichées passent en effet par la poursuite et l’amplification de la révision générale des politiques publiques (RGPP) . En langage décodé, il s’agit :
 d’amplifier les abandons de missions de service public (que le secteur privé pourra éventuellement récupérer au passage si les profits sont prometteurs),
 de poursuivre la coupe dans les dépenses de solidarité sociale et d’utilité publique ,
 de continuer à supprimer des milliers d’emplois ( à l’hôpital, dans l’éducation, dans les collectivités territoriales, …et- ne nous oublions pas- dans les finances publiques),
 de liquider le statut de la fonction publique garant de l’égalité de traitement des citoyens et socle de garanties collectives pour les personnels.

Elles passent aussi par la mise en perspective de nouvelles mesures de régression sociale. Le dossier retraites, qui est le dossier social primordial de cette année 2010, est emblématique des intentions du gouvernement.

Mais légitimer de telles orientations aux yeux d’une opinion publique de plus en plus consciente des dégâts déjà engendrés par ces choix, cela ne va pas de soi !

Pour poursuivre une politique entièrement en faveur des plus riches, il faut bien
la justifier aux yeux du plus grand nombre . Et quand les cibles prévues pour
constituer le cœur de cette politique d’injustice sociale peuvent en même temps
servir de boucs émissaires permettant de faire œuvre de division et de diversion, tous les ingrédients sont réunis pour développer une grande campagne de communication destinée à préparer l’opinion. Explications.

UNE CAMPAGNE POUR LEGITIMER LA REGRESSION POUR TOUS

Alors pour faire « avaler » cette mauvaise potion, quoi de mieux que de tenter une nouvelle entreprise de division et de diversion au travers d’une campagne anti-fonctionnaires. C’est bien le stratagème auquel se livre le gouvernement dans la période, sous différents angles :
 d’abord par la reprise de la rengaine des fonctionnaires privilégiés, trop nombreux, trop payés, pas assez performants. ??a ne peut pas faire de mal !
 ensuite par l’utilisation de ces thèses mensongères pour justifier les décrets sur la mobilité des fonctionnaires. Avec ce décret, c’est dorénavant à une formidable égalité que les fonctionnaires sont promis : celle de se faire mettre dehors et de perdre leur emploi. Voilà une belle avancée sociale qui va sans doute résoudre la question des licenciements dans le secteur privé !

Mais derrière les provocations gouvernementales sur le sujet personne n’est dupe de l’objectif : il s’agit de pouvoir supprimer toujours plus et toujours plus vite des emplois publics.
 enfin par la tentative de mettre une nouvelle fois les fonctionnaires à l’index dans le débat sur les retraites. Le ministre Darcos a d’ores et déjà donné le LA : le régime de retraites des fonctionnaires est privilégié et trop coûteux pour les contribuables. On cherchera vainement dans ses propos les problématiques de l’emploi, de la réponse aux besoins sociaux ou encore de la répartition des
richesses.

Mais si l’argumentation est déficiente, l’intention est claire : fustiger un peu plus les fonctionnaires « privilégiés » et tenter de générer les divisions nécessaires entre salariés du privé et du public pour empêcher toute réaction collective et se donner ainsi les meilleures chances de faire avaler les projets régressifs pour tous.

DEJOUER LES DIVISIONS, AGIR POUR LES REVENDICATIONS

Les agents de la DGFIP sont quotidiennement aux prises avec les conséquences des choix politiques nocifs menés au nom de la RGPP.

Ce qu’ils vivent ce sont les suppressions d’emplois, une culture de résultats dénuée de sens, des restructurations et réformes conduites à la hussarde menées sans la moindre considération de leurs aspirations et de leurs besoins, des remises en cause incessantes de leurs droits et garanties collectives.

Ce qu’ils vivent c’est la dégradation de leurs conditions de vie au travail et de la qualité d’accomplissement des missions, c’est la perte de sens de leur travail.
Cela ne rend que plus odieuse la campagne menée contre eux et les autres fonctionnaires. Mais le piège gouvernemental est là. Il s’agit de ne pas s’y laisser prendre. Il s’agit de convaincre autour de soi de ne pas s’y laisser prendre.

Cela implique de poursuivre à tous les niveaux l’action pour les revendications qui démontrent chaque jour un peu plus leur légitimité au regard des difficultés rencontrées par les agents comme par les usagers.

Cela implique d’opposer aux tentatives de division des salariés, la force de leurs intérêts communs, de leur unité, de leurs revendications et actions convergentes.

Article publié le 15 février 2010.


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