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Déclaration liminaire CGT au CTPD du 26 avril 2011

Une fois de plus, la crise est instrumentalisée par de nouvelles offensives patronales et gouvernementales contre le coût du travail en France et dans les autres pays membres de l’Union européenne.

Or, cette crise trouve aussi son origine dans l’insuffisance des rémunérations et pensions versées tant aux actifs qu’aux retraités.
C’est pourquoi, la fédération des Finances CGT appelle les agents des Finances à prendre toute leur part dans les mobilisations en cours pour imposer une autre répartition des richesses et une autre politique salariale.

Il y a urgence à augmenter les rémunérations !

Face à l’augmentation du coût de la vie, aux pertes de pouvoir d’achat cumulées au titre des années précédentes, au gel projeté pour l’année 2011, celui fortement envisagé pour 2012 et 2013, c’est une véritable mécanique de paupérisation des agents qui est aujourd’hui proposée !
La fédération des Finances CGT appelle les agents à prendre toute leur part dans la bataille engagée pour :
 Une augmentation immédiate de la valeur du point de l’indice devant porter le salaire minimum de départ de la catégorie C à 1600 euros,
 Un véritable rattrapage des pertes de pouvoir d’achat depuis l’année 2000,
 La prise en compte des régimes indemnitaires dans le calcul des pensions,
 Une réforme complète des grilles indiciaires,
 La définition de plans pluriannuels de requalification des emplois devant permettre, la reconnaissance des qualifications de l’ensemble des personnels au moyen d’examens professionnels mais également dans le cadre d’une réforme des concours et des carrières.

De plus, la loi de finances 2011 a entériné une baisse importante des budgets des ministères.

Le budget que vous présentez aujourd’hui au CTPD est marqué par une réduction drastique de la dotation globale de fonctionnement de plus de 4,8% soit 580 000€.

Ce budget découle des décisions de réduction de la dépense publique de 100 milliards d’euros d’ici 2013, considérant que le service public ne représente qu’un coût et que la satisfaction des besoins sociaux n’est pas la priorité du gouvernement. Le ministère est moins avare en ce qui concerne le financement de ses réformes dont on peut imaginer le montant en constatant les travaux qu’elles induisent.

Le budget que vous nous présentez au titre de 2011 venant après le plan de 70 suppressions d’emplois, va entraîner une nouvelle détérioration des conditions de travail des agents.

Vous prévoyez une augmentation de 0,3% des dépenses de nettoyage alors que les questions d’hygiène sont l’un des principaux problèmes relevés par les personnels dans les services depuis de nombreuses années. En effet, les sols doivent être balayés et lessivés régulièrement ainsi que les murs et les huisseries, sans parler des sanitaires. En tant que donneur d’ordres de la société de nettoyage, la Direction doit assumer ses responsabilités : combien d’heures de ménages sont rémunérées ? Combien de personnes travaillent sur chaque site ? Combien sont elles payées ? Les gestionnaires connaissent-ils le contenu des contrats et les tâches à effectuer ? Nous proposons donc au CTPD de ce jour d’interpeller le Président du CHS du Val d’Oise pour prendre les dispositions immédiates lors de la prochaine session du CHS prévue le 29 avril.

Concernant les frais de déplacement, les contrôles des remboursements sont de plus en plus tatillons. La baisse de 5% du budget qui y est consacré est incompréhensible à l’heure d’une augmentation sans précédent du prix des carburants. A défaut de défrayer les agents sur la base du barème des frais réels, la DDFIP du 95 ne pourrait elle pas se doter de véhicules de fonction pour ses agents itinérants (vérificateurs, géomètres, BCR... ), comme c’est le cas dans de nombreuses entreprises ?

Certains autres postes du budget, indispensables à l’exercice de nos missions, sont en baisse :
 2% pour les fournitures de bureau alors que le prix du papier a augmenté de 7,5% ;
 6% pour la documentation (moins de Précis et de brochure par agent ?) ;
 4% pour les dépenses d’affranchissement.

Parallèlement, le budget de locations immobilières, de loin le plus important (plus de 3 millions d’euros pour le département) augmente de 3,5%.
En outre, les crédits affectés aux subventions restaurants sont réduits à « zéro » ce qui nous inquiète fortement.

A quelques jours de la campagne IR, l’inquiétude grandit dans les services. Comment, avec le manque de personnel, faire face à l’afflux des contribuables et des demandes, par téléphone ou par mail ? Dans quelles conditions les agents vont-ils devoir travailler ? A Cergy, notamment, les travaux ont provoqué nuisances et stress. Leur santé a été oubliée par la Direction, plus préoccupée à mettre en œuvre les suppressions d’emplois et la fusion.

L’urgence passe par la création des emplois indispensables à l’exercice du service public et le pourvoi immédiat de tous les postes vacants.
La politique prônée par le gouvernement et mise en œuvre par la Direction revient au contraire à faire payer la facture de la crise aux fonctionnaires, aux salariés et aux usagers.

Article publié le 27 avril 2011.


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