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Déclaration liminaire CGT au CTPD du 25 juin 2010 Bilan d’activité, Formation Professionnelle

Un nouveau krach boursier, provoqué par la spéculation des marchés financiers contre les ??tats européens, notamment la Grèce, a menacé le mois dernier les diverses bourses des valeurs. Les chefs d’ ??tat de l’Union Européenne ont donc décidé un plan de consolidation budgétaire de 750 milliards d’euros en partenariat avec le Fond Monétaire International (FMI), pour garantir le renflouement des finances publiques des pays de la zone euro, dont la Grèce.

Nous, CGT Finances Publiques, dénonçons ce plan qui instaurera une rigueur économique et sociale d’une brutalité sans précédent et infligée à tous les peuples d’Europe. Pour rassurer les spéculateurs et les marchés financiers, le gouvernement français prépare un nouveau plan de rigueur. Selon la ministre de l’économie, les dépenses publiques, hors charges d’intérêt de la dette, seront gelées en valeur pendant trois ans, c’est-à-dire qu’elles ne suivront pas l’inflation (prévue à 1,5 % en 2011, 1,75 % en 2012 et 2013).

Ces économies se traduiront par la réduction des moyens des Services publics et la baisse des effectifs. Le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite va se poursuivre, ce qui implique la suppression de 34 000 postes par an (100 000 ont déjà été supprimés). Et la situation est encore pire à la DGFIP puisqu’il s’agit de 2 emplois supprimés sur 3 selon le journal « Les Echos ».

Une hausse des impôts est aussi envisagée, sous la forme de l’augmentation de la TVA, qui va amputer le pouvoir d’achat, notamment des ménages à revenu modeste.

Ce plan de rigueur est nuisible et inadmissible. La suppression des postes de fonctionnaires et la baisse des dépenses publiques utiles auront les mêmes effets pervers.

La révision générale des politiques publiques (RGPP) réduit les moyens d’intervention de la puissance publique. La CGT revendique des politiques publiques favorables à l’emploi, à l’amélioration des moyens des Services publics, à la réduction des inégalités sociales et à l’amélioration du potentiel productif du pays. Cela implique de revoir à la fois les dépenses et les recettes de l’ ??tat.

Il est scandaleux que les charges de la dette publique qui alimentent les capitaux financiers deviennent pratiquement le poste le plus important du budget de l’ ??tat et pèsent sur les dépenses utiles. Il en est de même en ce qui concerne la prise en charge des exonérations de cotisations sociales ou encore le crédit d’impôts recherche et plusieurs « niches fiscales ». La CGT demande une mise à plat de l’ensemble des aides et des exonérations fiscales et sociales.

La CGT revendique également une réforme de la fiscalité. La fiscalité est de plus en plus favorable aux contribuables les plus riches. Il faut supprimer le « paquet fiscal » et accroître la progressivité de l’impôt sur le revenu. Il faut aussi revoir l’impôt sur les sociétés pour favoriser l’investissement productif et pénaliser la tendance à la distribution des dividendes aux actionnaires.

En matière de retraite, M. Woerth a rendu public son projet et il est inacceptable, injuste, essentiellement à la charge des salariés, comptable et de court terme, sans réponse aux vraies questions :
  Le report brutal à 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes ; celles et ceux ayant des carrières incomplètes et chaotiques en particulier les femmes qui sont aujourd’hui 28% à travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
  La situation financière actuelle de notre système de retraite est pour l’essentiel due à la crise, pourtant 85% des efforts sont demandés aux salariés. Les entreprises, les hauts revenus, les revenus du capital sont 5 fois moins mis à contribution que les salariés. Les fonctionnaires se voient imposer une augmentation drastique de leur cotisation conduisant à une baisse de leur pouvoir d’achat.
  La réforme proposée ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités hommes-femmes, ni à la reconnaissance de la pénibilité… elle renvoie aux futures générations l’incertitude de la pérennité des régimes de retraites solidaires par répartition.

Et comment apporter du crédit à cette réforme si, suite à l’affaire dans laquelle il s’est trouvé englué, M. Woerth devait démissionner ? Cela conduirait à nommer le cinquième ministre du Travail en trois ans... Espérons que les 2 millions de personnes présentes dans les rues hier ont pu le convaincre de supprimer cette remise en cause des droits à la retraite.

A l’ordre du jour de ce CTPD, nous est présenté entre autres le rapport annuel d’activité où l’on constate que les moyens en personnel sont toujours à la baisse alors que le nombre de SIP dans le Val d’Oise continue à augmenter.
Nous vous rappelons que la CGT Finances Publiques a toujours été opposée au principe de la fusion (fusion globale ou fiscale) et il ne jouera pas un rôle d’accompagnement dans le processus de destruction de notre administration financière.

Les personnels veulent accomplir toutes leurs missions avec la création d’emplois statutaires, de bonnes conditions de travail et une revalorisation significative de leur salaire. C’est pourquoi, nous réaffirmons le caractère nocif de la fusion en tant qu’élément structurant de ce que nous appelons la « Restriction Généralisée des Politiques Publiques ».

Article publié le 29 juin 2010.


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