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Déclaration liminaire CGT au CTPD du 18 novembre 2010

Monsieur le Président,

Par leur participation massive aux journées de grève et de manifestations, les agents de la DGFIP ont montré leur opposition déterminée au projet gouvernemental de réforme des retraites. La mobilisation des salariés du public et du privé s’est inscrite dans la durée.

La loi portant sur la réforme des retraites a été promulguée dans la nuit du 10 novembre 2010.

Décidément, les pouvoirs publics, Président de la République en tête, ne sortiront pas grandis de cette période consacrée à la réforme des retraites. Pour notre part, cela ne change rien à notre détermination à poursuivre la bataille, d’autant que les premières dispositions d’importance de la réforme ne s’appliqueront qu’à partir du 1er juillet 2011. D’ici là, il peut se passer encore beaucoup de choses.....
La réforme du système des retraites est injuste et inefficace : elle débouchera sur une baisse du niveau des pensions et touchera essentiellement les salariés. Elle n’assurera pas durablement le financement des retraites qui doit passer par une meilleure répartition des richesses ainsi qu’une véritable politique de l’emploi et une hausse générale des salaires.

L’engagement des agents de la DGFIP et de leurs organisations syndicales dans le conflit des retraites a montré, lors de chaque journée, que la mobilisation était parmi la plus élevée de la fonction publique.

Au plan local, les agents de la DDFIP ont pris toute leur place dans les grèves comme dans les cortèges pour défendre leur retraite, car ils sont confrontés à la dégradation continue de leurs missions, de leurs emplois, de leurs salaires dont le gel est annoncé au moins pour 2011.

En outre, les milliers de suppressions d’emplois chiffrées à 2669 pour 2011 (combien pour le Val d’Oise ?) génèrent d’incessantes restructurations de services et contribuent à l’aggravation des conditions de vie et de travail des personnels.

Travailler dans ces conditions jusqu’à 62ans voire 67 ans, nous ne le voulons pas, car nous ne le pourrons pas !

D’autant que les conditions d’accueil du public, en particulier dans les SIP, mais pas seulement, se font dans des conditions de plus en plus dégradées et difficilement supportables.

Les files d’attente s’allongent du fait d’un site unique pour les accueillir mais aussi des conséquences de la crise et de ses effets sur les populations les plus fragiles.

Le temps d’attente important (2 h 30) génère de l’agressivité parmi certains usagers.
Les incidents se multiplient lors des heures d’affluence et de fermeture, en particulier, sur le site de Garges qui sur le mois de mai, période de pointe, a accueilli jusqu’à 3 000 personnes par jour.

La Direction, responsable de la sécurité des agents doit mettre en œuvre des actions urgentes et adaptées pour assurer la protection des agents contre des agressions verbales et physiques et sécuriser les espaces consacrés à l’accueil du public.

Sur tous les sites, les agents doivent pouvoir recevoir le public sans stress et peur au ventre !

C’est dans ce contexte dégradé socialement que vous convoquez le CTPD.

Certes les pièces en annexes nous ont été communiquées 8 jours avant la tenue de ce CTPD comme le stipule le règlement intérieur, mais à la veille d’un pont “obligatoire “ de quatre jours.
Enfin, la dernière pièce a elle été envoyée seulement deux jours avant ! Si vous pensez favoriser la qualité du dialogue social en pratiquant de la sorte, autant vous prévenir tout de suite que nous condamnons cette méthode méprisante envers les organisations syndicales et vous demandons de respecter notre légitimité et le travail que nous accomplissons au quotidien.

Avec de si courts délais, les représentants des personnels se trouvent de fait dans l’impossibilité de pouvoir étudier collectivement et correctement les dits documents et ne peuvent consulter les agents concernés afin de faire remonter leurs interrogations légitimes.

Ce mode de fonctionnement ne doit pas perdurer !

Concernant la formation professionnelle, à l’ordre du jour de ce CTPD et dans un contexte de RGPP, d’évolution des missions, de casse des garanties statutaires, d’individualisation des carrières et de mise en concurrence des agents, la formation professionnelle est aujourd’hui considérée comme un outil utilitariste, sclérosé par l’obsession de la réduction de la dépense publique, avec la gestion de la pénurie qui privilégie le court terme, pour adapter rapidement les agents à une accumulation de réformes.

Enfin avec la création de la DDFIP et ses conséquences sur le développement des compétences et des qualifications des agents, nous revendiquons un véritable droit individuel à une formation de proximité solide et qualifiante, tout au long de la carrière pour tous les agents des catégories A,B,C .

Une formation de qualité est un droit pour les agents mais aussi un élément indispensable pour améliorer les conditions de vie au travail.

Article publié le 19 novembre 2010.


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