vous êtes ici : accueil > Les instances locales > CTL

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

CTPD DUERP + Budget du 9 mars 2010

Monsieur Lestavel,

La mise en œuvre de la RGPP déclinée par Eric Woerth au ministère des Finances sous l’angle de la fusion DGI-DGCP a généré des suppressions d’emplois massives (2569 en 2010 à la DGFIP), des abandons de missions ainsi qu’une conception productiviste de leur accomplissement centrée sur des indicateurs uniquement quantitatifs.

Les restructurations, la mise en concurrence des agents sur fond de remise en cause de leurs droits et garanties collectives, la primauté accordée à l’évaluation individuelle laissent de moins en moins de champ au salarié pour faire valoir son point de vue.

C’est bien tout cela que vivent les agents de la DGFIP.

Ce constat national se décline sur le Val d’Oise avec la baisse de la masse salariale depuis plusieurs années consécutives.

Pour 2010, nous constatons une baisse de 2,4 % par rapport à 2009, ce qui correspond, entre autres, à la suppression de 33 postes à la DGI. (22 à la CP)

Le 14 décembre 2009, les agents de la DGI se sont une nouvelle fois mobilisés pour s’opposer aux suppressions d’emplois et revendiquer des moyens supplémentaires pour assurer leurs missions de service public.

Ces orientations ont des conséquences lourdes et multiples sur le travail lui-même :
Gestion par priorités pour cause de surcharge de travail, management coercitif et souvent infantilisant dicté par la seule réalisation des objectifs, dégradation de la qualité d’accomplissement des missions, des relations hiérarchiques et des relations entre agents, manque de soutien technique, perte de sens du travail.

Un constat sans appel, la souffrance au travail explose à la DGFIP !

C’est ce que révèle le document unique dans les statistiques en pointant la prépondérance des risques psychosociaux parmi les risques individuels, ce tant au niveau national que départemental.

Cette prépondérance nationale des risques individuels mesurée à 34 %, est plus marquée dans le Val d’Oise (40 % DSF 95 – 48% TG 95). Elle doit interpeller nos directions locales sur les mesures préventives à déclencher rapidement.

Les organisations syndicales et la CGT en particulier avaient pourtant alerté à de multiples reprises, lors des CTPD, la direction sur la montée de la souffrance au travail parmi les agents du Val d’Oise, tout comme les représentants du personnel au CHS, qui vous demandent depuis plusieurs années la tenue d’un CHS spécial sur le stress au travail.

La CGT-DGFIP refuse de cantonner son action à des soins palliatifs visant uniquement à traiter les dégâts des politiques régressives mises en œuvre.

Elle considère en effet que c’est au travail de s’adapter aux femmes et aux hommes et non le contraire.

Elle entend investir tous les domaines qui façonnent la vie au travail des agents sans négliger aucune possibilité d’améliorer leur situation et d’éliminer les causes des souffrances au travail.
Le progrès technique doit servir à réduire l’intensité du travail et sa durée, à en transformer le contenu, à permettre à chaque salarié de mieux concilier vie professionnelle et vie privée.

La CGT DGFIP du Val d’Oise renouvelle sa demande de participer à tous les groupes de travail aux côtés des agents mis en place par la direction.

Article publié le 9 mars 2010.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.