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CTPD du 25 juin 2009

Alors que les groupes de travail sur le document unique s’enchaînent, jeudi dernier, un contrôleur du SIE de Garges-Est s’est écroulé à son bureau suite à un malaise. Il n’en avait jamais eu auparavant et n’était pas prédisposé à en avoir. Le médecin qui l’a examiné a déclaré que la cause de ce malaise était uniquement imputable au stress.

On peut dès lors se demander quelle crédibilité accorder au document unique, censé prévenir les risques encourus par les agents, face à des fusions de service, voire d’administrations, qui, sous couvert de faciliter la vie des contribuables, ne servent qu’à cautionner les suppressions de postes massives déjà programmées. Chaque suppression se solde par, du travail supplémentaire et des pressions exacerbées de la part d’une hiérarchie « accaparée »par la dictature des indicateurs.

Le docteur Barret-Vernier, chargé de la surveillance médicale des agents du département, constate l’accroissement du nombre d’agents présentant des symptômes de souffrance au travail, et du stress lié, entre autres, à une charge de travail excessive.

En 2008, la DSF a perdu environs 72 agents soit suite à mutation, soit suite aux suppressions de postes. Combien la direction compte-t-elle en remplacer ?

Un exemple parmi d’autres, les nouvelles inspectrices du SIE de Garges-Est, arrivées l’année dernière, vont-elles continuer à assurer l’intérim sur les deux autres SIE du site, à courir entre les étages, sans les habilitations, ni le temps nécessaire, parce que la direction, a été incapable de prévoir que deux inspecteurs allaient partir en retraite ?

La Direction, en nous imposant par la force l’apprentissage de 3 métiers différents (le foncier, impôts des particuliers et le recouvrement) contribue et se rend directement responsable de la dégradation des conditions de travail dans les services, de la souffrance des agents au travail et des conséquences qu’elles entraînent.

Pourquoi s’étonner alors de la baisse significative du nombre d’inscrits en formation professionnelle entre 2007 et 2008 ? Si suivre ces formations implique encore un travail supplémentaire et qu’on doit en outre laisser les collègues face à un travail qu’ils n’ont pas les moyens de gérer, si cela contribue à la dégradation des relations entre agents. Et ce n’est pas en gonflant artificiellement les chiffres des formations par la mise en place de stages obligatoires, comme celui sur la saisie des 2042 ou la communication téléphonique, dont la vacuité n’avait d’égale que l’inutilité que l’on donnera envie aux agents de reprendre les formations professionnelles.

De plus, nous déplorons que les formations proposées par la direction soient tournées exclusivement vers l’adaptation aux postes de travail imposée par la fusion des services. Peu ou pas de formation valorisante visant à une évolution de carrière et au développement personnel des agents.

Et l’on peut s’interroger sur l’efficacité d’un système d’appréciation des stages qui amène à juger des collègues, lorsqu’on voit la baisse de la fréquentation et les appréciations mirifiques qui résultent généralement des stages. Bizarrement on a vainement cherché les résultats des appréciations à froid des stages dans les documents préparatoires au CTPD.

Dans le même temps, les chefs de services sont incapables de prendre en charge le suivi des agents dans la gestion de leurs stages. Alors qu’ils débutent dans de nouveaux services, ce sont généralement, les collègues qui incitent et expliquent, quels stages ils devront suivre pour pouvoir effectuer correctement leur travail (notamment dans les SIE).

Pour revenir une dernière fois sur la dégradation des conditions de travail, parlons de l’individualisation sur le plan de la carrière qui démolit peu à peu le statut, et qui exacerbe les rancœurs dans les services.

Comment espérer protéger des agents contre la souffrance au travail dans un climat de concurrence pour les notations dont peuvent tirer parti n’importe quel chef de service ? Remettre entre les mains d’une personne faillible le déroulement professionnel d’une carrière, c’est ouvrir la voie aux abus et ouvrir une brèche de plus dans le statut de la fonction publique, censé garantir l’équité pour tous ses représentants.

C’est pourquoi, le SNADGI-CGT95, afin d’assurer la protection physique et morale des agents ex-DGI dénonce l’aveuglement de la DSF en pointant son entière responsabilité dans la dégradation des conditions de travail.
Le SNADGI-CGT 95 exige :
 l’arrêt immédiat des suppressions de postes,
 l’arrêt immédiat des fusions/destructions de services,
 l’arrêt immédiat de l’individualisation, tant sur le plan de la carrière que sur celui de la rémunération afin de garantir l’égalité de traitement, la sécurité des agents et une ambiance de travail plus saine.

Enfin, face à la crise qui s’amplifie, alors que le gouvernement à offert plus de 400 milliards d’euros aux banques et grands groupes industriels, nous sommes, nous aussi, prêts à participer à la relance de la consommation.

C’est pourquoi nous réclamons une augmentation de 200 euros en terme de points d’indice et non pas des primes. Nous participerons ainsi, au maintien du système de retraite par répartition, qui reste cher à nos valeurs.

Le dernier point concerne le pont du 13 juillet. Comment se fait- il, que les agents des SIP bénéficient d’un jour comptable alors que les autres agents en sont exclus ?

Au nom de la justice sociale, de l’investissement du personnel, du traumatisme subi par la fusion des services, nous demandons que ce jour soit accordé à tous les agents.

Article publié le 26 juin 2009.


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