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Mouvement local des agents C (déclaration liminaire)

Les salariés des secteurs publics et privés se sont mobilisés massivement le 27 mai dernier pour l’emploi, les salaires et les retraites. Nul doute qu’ils se mobiliseront encore plus nombreux le 24 juin.

Ces mobilisations répétées démontrent, s’il en était besoin, un malaise grandissant dans nos services. Malaise dû aux réformes de structures, aux transferts de missions, aux suppressions d’emplois et à la multiplication des tâches. Cette situation est dailleurs maintenant reconnue par l’administration.

L’organisation de nos missions imposée par la RGPP écarte ou nie systématiquement l’individu, son identité, sa propre conception du travail, ses valeurs et ses espoirs. Cette organisation génère ce que l’on appelle maintenant trop communément de la souffrance au travail. Depuis plusieurs années, nous intervenons dans toutes les instances paritaires, ainsi qu’auprès du médecin de prévention afin de dénoncer le mal être des agents.
Le mouvement national définitif de mutation de la catégorie C au 1er septembre 2010, est paru le 20 mai 2010.

Lors d’une réunion avec la direction générale, nous avons obtenu l’engagement de l’administration d’anticiper dans les suites du mouvement général :
 le recrutement a minima de 100 lauréats de la liste complémentaire pour début décembre
 la prise en compte des départs en retraite prévus pour avril et mai 2010

A la parution du mouvement définitif, nous constatons que le projet a été amélioré :
 Le taux de satisfaction hors réorganisation est de 42% (27,4% au projet)
 45 directions sont fermées à toutes arrivées de l’extérieur (73 au projet)
 303 rapprochements externes sont toujours en attente (347 au projet)
 156 mutations de l’Ile de France vers la province (dont 72 au projet)
 56 lauréats du concours C affectés en province sur des postes ouverts ou en rapprochement externe (mouvement définitif prévu le 31 mai)
 238 mutations d’une direction de province vers une autre (dont 129 au projet)
 217 mutations internes en province (dont 68 au projet).

Ce résultat est à mettre à l’actif de la mobilisation des agents et des représentants des personnels. La pétition a réuni très rapidement et en période de vacances scolaires environ 10 000 signatures.
Bien que les élus aient pleinement joué leur rôle en mettant tout en œuvre pour forcer l’administration à améliorer le mouvement, ils ne sont pas satisfaits. 1 555 agents n’ont pas obtenu satisfaction et de nombreuses situations personnelles difficiles n’ont pas trouvé de solution.

L’accumulation des suppressions d’emplois à la DGFiP (plus de 18 000 en dix ans) cause des dégâts considérables, dégradant les conditions de vie au travail, mettant en péril les missions publiques, et bloquant les mutations. Dans le Val d’Oise rappelons que 33 postes dans la filière fiscale et 22 dans la filière gestion publique sont supprimés cette année et 6 postes fixes ne sont pas pourvus.

La situation de l’emploi dans notre administration est de plus en plus catastrophique.

L’engagement de recruter a minima 100 lauréats de la liste complémentaire du concours 2009 n’est pas suffisant.

Les élus de la CGT exigent le recrutement de l’ensemble de cette liste. La CGT exige la création d’emplois nécessaire à l’accomplissement des missions et invite les agents à s’inscrire dans les actions à venir pour faire aboutir leurs revendications.

Nous dénonçons les modes de calculs utilisés qui tendent à minorer l’impact réel des suppressions d’emplois.

Avec l’utilisation du TSM comme support de calcul des effectifs, l’administration privilégie les logiques budgétaires et les calculs d’apothicaires.

On taille d’abord dans les effectifs pour ensuite traiter les dysfonctionnements générés qui viennent bloquer le fonctionnement des services.

Les charges de travail pesant sur les agent(e)s ne sont plus prises en compte.
A cela s’ajoute, l’empilement de réformes vécues par les collègues et subies par les usagers effectuées pour soit-disant moderniser les rouages des services publics.

Mais est-il vraiment moderne de légiférer, de démanteler le service public fiscal pour exonérer toujours plus les riches d’impôts, encourager la spéculation financière et faire peser toute la pression fiscale sur les salariés dont plus de la moité en France gagnent moins de 1 500 euros par mois.

Aujourd’hui en détruisant les emplois à la DGFIP et dans tous les services publics, le gouvernement encourage l’enracinement de la crise systémique.

Même si la Direction Générale n’hésitent plus à présenter le dogme des suppressions d’emplois comme un mouvement intangible, elles tentent néanmoins de dissimuler leurs impacts en procédant à une ré-écriture des chiffres.

Pendant que la Direction Générale jongle allègrement pour élaguer toujours plus d’emplois. La colère monte dans des services toujours plus en souffrance.
Nous aurons l’occasion dans nos débats d’y revenir en détail.

A l’issue de cette CAPL, la CGT exige des engagements clairs en matière d’emploi. Des créations doivent intervenir sans délai pour permettre des conditions normales d’exercice des missions.

Article publié le 29 juin 2010.


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