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Déshabiller Pôle pour habiller J’accueille
Faire le même travail avec moins de personnes, c’est impossible !
Non à la division des collègues entre services !
Oui à des embauches à hauteur des besoins du service public !
La campagne du rôle dit « balai » vient de prendre fin. Le bilan, selon les témoignages des collègues, n’est assurément pas bon ! En effet, s’ajoute à la cacophonie gouvernementale concernant la reconduction de l’exonération taxe d’habitation, une fréquentation des accueils énormissime.
Il est de plus en plus ressenti que les usagers multiplient les canaux de communication (ils essayent d’appeler ; n’ayant pas de réponse, ils envoient un courriel sur le « impôts.gouv » comme ils disent ; puis comme la réponse n’est pas immédiate, ils s’attaquent à l’adresse courriel des SIP, pour enfin venir à l’accueil).
On pourrait juger l’usager impatient... oui, cela est sans doute vrai, mais pas QUE !
Il faut admettre que la pénurie d’agents dans les services se fait gravement ressentir. On leur demande sans cesse d’être au four et au moulin ! Il faut que toutes les déclarations soient saisies dans les temps, et bien … cela va de soi. Attention, un clignement d’œil et c’est déjà le moment de faire la relance des défaillants, puis la relance amiable. En même temps, bien évidemment, il faut gérer la période d’émission des rôles allant d’août à décembre. Les accueils sont renforcés par les pôles de gestion, ce qui marque le début d’un cercle vicieux dont il est difficile de sortir : les agents de pôle sont à l’accueil donc ils ne répondent pas aux courriels et aux courriers donc les usagers viennent en réception. Et ce ne serait pas drôle si ne se profilait pas en début d’année le fameux D2 (pour les non-initiés, il s’agit de la date butoir à laquelle il faut que la grande majorité des évaluations foncières soient établies pour que les collectivités puissent préparer leur budget).
Les agents des SIP et des accueils nous interpellent : les uns pour nous dirent que leurs statistiques sont mauvaises, qu’ils ont la pression et qu’il est compliqué pour eux de tout gérer (à la fois le back office et le renfort à l’accueil) ; les autres pour nous dire qu’ils ne font pas face avec leurs seuls bras à l’afflux massif d’usagers.
Quelle réponse pouvons-nous apporter en tant qu’organisation syndicale ?
Nous pourrions apporter des réponses organisationnelles telles que :
– Dissolution des services d’accueil pour éviter l’usure des agents d’accueil et réalimenter les pôles en période creuse ; mais cette solution ne plaira pas à tout le monde.
– Ou alors que les accueils soient pourvus de plus d’agents (mais c’est déshabiller Paul pour habiller Jacques). Ça ne peut pas convenir non plus !
En bref, nous préférons laisser toute l’imagination de solutions à notre chère direction qui a créé le problème. Nous préférons utiliser ce billet pour vous rappeler nos valeurs fondamentales :
– Le collectif ! L’entraide entre les agents doit être la priorité !
Il ne faut absolument pas que ces situations engendrent des tensions entre les collègues. Il faut que nous nous opposions à toute division ! Notamment celle que la hiérarchie tente parfois d’instaurer insidieusement entre les pôles et les services d’accueil. Nous vous invitons à vous rencontrer entre services, à échanger sur vos conditions de travail et prendre conscience que nous sommes tous dans le même bateau !
– Aussi, nous vous demandons de vous protéger ! Nous savons que dans les services, il est très difficile de ne pas avoir la pression. Notre travail n’est pas fait de manière satisfaisante, c’est sûr ! Et comment le seraient-elles lorsque l’on voit que le Val d’Oise a perdu un quart de ses effectifs depuis 10 ans ?
Et malheureusement, la DGFIP continue ses mauvais coups (en 2016, dans le Val d’Oise, c’est encore 12 emplois) car aux suppressions s’ajoutent presque 100 vacances d’emplois dans notre direction .
– Et enfin , nous vous appelons à la mobilisation ensemble ! Nous avons malheureusement trop laissé faire ! La direction dégrade nos missions, nos conditions de travail et le service public. Il faut dire stop et montrer que nous ne sommes pas corvéables à merci !
Faire le même travail avec moins de personnes, c’est impossible !
Non à la division des collègues entre services !
Oui à des embauches à hauteur des besoins du service public !
CGT Finances Publique Val d’Oise
Article publié le 18 décembre 2015.