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10 000 personnes se sont rassemblées hier à Paris place de la Nation pour soutenir les salariés condamnés de Good Year Amiens. Comme à Air France, les sanctions prises à l’encontre des salariés résistants sont injustes et disproportionnées : pour les ex de Good Year, c’est 24 mois de prison dont 9 ferme pour avoir retenu deux cadres de l’entreprise pendant trente heures dans des bureaux
Cette condamnation par le Tribunal d’Amiens est lamentable. Et cela pour trois raisons essentielles :
– d’abord le caractère "pour l’exemple" de la sanction : la "justice" veut par là montrer qu’elle n’aime pas que les salariés résistent, qu’elle veut permettre au patronat de licencier sans danger pour sauvegarder ses profits
– la "justice" condamne les salariés qui défendent leurs emplois (plus de 1000 emplois ont été supprimés à Good Year Amiens), et pas les patrons licencieurs.
– c’est un acte gouvernemental : cette condamnation a eu lieu alors que les cadres qui ont été séquestrés avaient retiré leur plainte contre les salariés. Alors, qui a fait en sorte que les poursuites soient effectuées ? Le procureur, autrement dit, derrière lui, le gouvernement, qui est le supérieur hiérarchique des magistrats du parquet. On le voit, ce gouvernement "de gauche" a pour les luttes des salariés le plus profond mépris, et pour les mauvais coups du patronat le plus grand respect !
Quelques photos faites maison de la CGT Finances Publiques 95 :
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Article publié le 5 février 2016.