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Le gouvernement ne plie pas face à la mobilisation d’ampleur du 31 mars ? On continue le 5 et le 9 avril 2016 !

Extrait du communiqué CGT du 31 mars 2016 :

A l’image de la tour Eiffel fermée pour cause de grève, la mobilisation pour le retrait du projet de loi El Khomri et l’écriture d’un code du travail du 21ème siècle a été un véritable succès.
Au soir de ce 31 mars nous recensons près d’1,2 million manifestants dans 250 villes avec plusieurs milliers d’arrêts de travail.
Cette mobilisation est à l’image des 70% de français qui veulent le retrait de ce projet de loi.

A la DGFIP, 15 000 agents étaient en grève hier (17.53%), dont 150 de la DDFIP du Val d’Oise (15.11% pour le département 95).
Dans le Val d’Oise, 700 salariés sont venus manifester à Paris malgré la pluie !

 Ci-contre le communiqué de l’Union Départementale CGT du Val d’Oise
 Ici le lien vers le communiqué intersyndical du 31 mars 2016
 Ici le lien vers le communiqué CGT : une seule issue, le retrait du projet

Notre analyse :

Bien que les taux de grévistes à la DDFIP du Val dOise et à la DGFIP (15% à la DDFIP 95 et 18% à la DGFIP) soient légèrement inférieurs à nos espérances, il est évident que, d’un point de vue général, les mobilisations d’hier sont plus importantes que prévu.

Cela signifie 2 choses :

  • 1er constat : malgré les efforts d’explication de la CGT et d’autres syndicats dans les services sur la loi El Khomri, les agents de la DGFIP ne mesurent pas encore l’ampleur de l’attaque que ce projet représente. Sans doute ne voient-ils pas bien comment y associer la lutte pour le rettrapage du pouvoir d’achat et les ridicules 0.6% d’augmentation du point d’indice consenti pour 2016 (pour mémoire +0.6% en 2016 et +0.6% en 2017). Pour la CGT Finances Publiques 95, il est certain que cette LOI TRAVAIL aura des répercussions directes sur les agents. En effet, cette loi permettrait, par exemple, des augmentations du temps de travail dans les entreprises (cela sera imposé par des accords d’entreprises dérogeant défavorablement au code du travail actuel). Comment imaginer alors que la fonction publique et la DGFIP soient épargnées par cette tendance (concrètement, cela pourra par exemple se traduire par des suppressions d’ARTT ou des changement de régimes horaires défavorables). Autre exemple : la facilitation des licenciements contenue dans la loi travail n’entraînera aucune amélioration de notre condition de fonctionnaire, bien au contraire, elle augmentera la pression sur l’ensemble des agents publics pour des salaires à la baisse, des emplois supprimés, des rendements plus importants. C’est le fameux : "vous comprenez, il faut faire des sacrifices...")
  • 2ème constat : les salariés (en général) se sentent concernés et en colère contre le projet LOI TRAVAIL EL KHOMRI, et ils ont bien raison. en effet, il cassera le code du travail pour le remplacer peu à peu par des accords d’entreprises, accords qui seront obtenus par le patronat grâce au chantage au licenciement sur les salariés.


Les perspectives :

Le monde du travail n’a pas d’autre choix que de se mobiliser à nouveau pour le retrait funeste LOI TRAVAIL EL KHOMRI. En effet, ce projet porte clairement en lui la casse du code du travail pour le remplacer peu à peu par des accords d’entreprises, que le patronat aura désormais le droit d’imposer par le chantage au licenciement sur ces salariés. Il n’y aura plus un code du travail pour tous, mais un code du travail différent par entreprise. Ce sera un recul jamais vu depuis un siècle des droits des salariés. Certes, le code du travail actuel n’est pas pas la panacée contre la violence des rapports entre les salariés et le patronat. Mais c’est un garde-fou, une référence pour tous. Il ne doit pas disparaître ! Au contraire, il faut l’améliorer avec des garanties supplémentaires pour les salariés !

L’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT (UGFF CGT) a déposé un nouveau préavis de grève convrant l’ensemble des fonctions publiques pour la période du 1er au 15 avril. Tous les fonctionnaires qui veulent faire grève pendant cette période sont donc légalement couverts. D’autres préavis de grève dans le privé sont déjà posés.
Partout où cela est possible, les salariés, y compris les agents des Finances Publiques, doivent discuter et se mettre d’accord sur ce qu’ils sont prêts à faire et jusqu’où ils sont prêts à aller pour en découdre avec ce gouvernement qui veut imposer à la majorité des reculs pour sauvegarder les profits des possédants. C’est urgent !

Le 5 avril et le 9 avril 2016 sont les prochains rendez-vous de mobilisation proposés par les organisations de salariés et de jeunes. Profitons de ces points de convergence pour montrer que nous pouvons imposer le volonté du monde du travail au gouvernement et au Medef !

Article publié le 6 avril 2016.


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