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Pour Macron, l’économie prime sur la santé.

Le président de la république s’est exprimé hier soir et a annoncé de nouvelles mesures sanitaires face à la deuxième vague du COVID 19.

Celle-ci s’annonce plus forte encore que la première, pourtant, la ligne de gestion de crise du gouvernement semble être : surtout, ne pas interrompre le travail. Aujourd’hui nous constatons que la seule liberté qui va rester est celle d’aller travailler, sur site ou en télétravail (qu’aucune loi n’encadre).
Dans une société capitaliste, seule l’économie est importante. Sans surprise, ce seront encore les premier-e-s de corvée qui seront en première ligne, les salarié-e-s que l’on a encensés lors de la première vague, que l’on a applaudit aux fenêtres, parce qu’ils avaient travaillé, au risque de leurs santé et de leurs vies, sans moyens adaptés, sans reconnaissance de leurs métiers ni de leurs salaires et que, aujourd’hui, l’on renvoi exactement dans les mêmes conditions.

La différence est que l’immense majorité des salariés seront, cette fois en deuxième ligne, puisqu’il est hors de question de freiner en quoi que ce soit la création de profits. Les vecteurs de contamination seraient exclusivement dans la sphère privée, (comme le dit Geoffroy Roux De Bézieux) donc de la responsabilité des salarié-e-s, des citoyen-ne-s. Les entreprises seraient elles devenue des lieux sans risques ?

Toutes les précautions sanitaires sont respectées ? combien de contrôles ? combien d’inspecteurs et de contrôleurs du travail en moins ? Les transports en commun sont-ils, eux aussi, des lieux sans risques ? A propos de responsabilité, quid de la participation à l’effort collectif de premier de cordée ? ceux qui engrange des fortunes indécentes ? Des entreprises qui bénéficient des aides massives de l’état, et qui licencient quand même ? Ces mesures arrivent aujourd’hui parce que les hôpitaux sont, de nouveaux, surchargés. Quelle anticipation de l’état ? ou sont les lits, les personnels, le matériel médical ? Il est difficile de rattraper des décennies de casse des services publics en moins d’un an, sans une volonté affirmée du gouvernement.

  • Exigeons des moyens massifs pour l’hôpital public, pour la formation des personnels, pour la revalorisation des salaires.
  • Le système de protection social, même avec les coupes budgétaires qu’il a subi au cours des décennies, a prouvé son efficacité d’amortisseur social. Exigeons une sécurité sociale de qualité, moderne, à la hauteur des enjeux du 21ème siècle.
  • Exigeons un renforcement de l’inspection du travail ainsi que le contrôle des entreprises.
  • Exigeons des moyens pour tester la population et la gratuité des masques.

La CGT, comme toujours depuis sa création, continuera à défendre les intérêts des femmes et des hommes salarié-e-s, confinement ou pas.

Montreuil, le 29 octobre2020
La CGT Union régionale Ile-de-France

Article publié le 29 octobre 2020.


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