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Article du Parisien sur la mobilisation du 5 décembre dans le 95 et paragraphe sur les finances publiques ! On lâche rien : Retrait de la réforme Macron-Delevoye, Retrait du plan Darmanin !
Grève : mobilisation record des Val-d’Oisiens
De nombreux corps de métiers sont allés manifester à Paris. La CGT avait affrété 18 bus partant d’un peu partout dans le département.
Cergy, ce jeudi 5 décembre. Sept bus sont partis de la maison des syndicats à Cergy pour acheminer les manifestants.
Par Marie Persidat
Le 5 décembre 2019 à 17h09
« Hier et ce matin, le téléphone n’a pas arrêté de sonner ! Ils voulaient tous aller à Paris manifester ! » La mobilisation des Val-d’Oisiens s’annonçait massive. Et mardi en milieu de journée, ils étaient bien loin d’être découragés par le froid hivernal. À lui seul, le syndicat CGT avait affrété dix-huit bus pour acheminer les manifestants, au départ de Cergy, Montigny-lès-Cormeilles, Argenteuil, Bezons, Sarcelles et Persan.
Et pour répondre à la demande, il aurait fallu encore plus de véhicules. « On a dû refuser les gens, ce n’était plus possible de louer des bus et les prix avaient doublé ! », explique un militant qui travaille à l’hôpital de Pontoise. « Nous avons répondu aux gens en leur conseillant de tenter le RER A ou d’opter pour le covoiturage. » Le syndicat FO avait, de son côté, réservé quatre autres bus, et la FSU au moins deux.
« Je suis venu pour un ensemble de choses »
Rien que depuis Cergy, sept véhicules ont marqué l’arrêt devant la maison des syndicats à la demande de la CGT vers midi, dans la zone Francis-Combe, pour récupérer les grévistes armés de banderoles. Des pompiers en tenue, des cheminots, des soignants, des enseignants étaient au rendez-vous, ainsi que de nombreuses autres professions. « Je suis venu pour un ensemble de choses, expliquait ainsi Hervé, agent municipal. Il y a un problème avec la réforme des retraites, c’est sûr, mais il n’y a pas que ça. Je suis inquiet pour la justice sociale en général dans notre société. »
« Tout le monde commence à en avoir gros sur la patate »
Dans le discours des manifestants, on ne parle pas seulement de retraite. « Dans l’éducation, la santé, ils sont tous déjà impactés par d’autres réformes, tout le monde commence à en avoir gros sur la patate », confirme un retraité de la SNCF venu par solidarité.
« Nous sommes venus pour défendre notre retraite, mais nous luttons aussi contre toutes les fermetures de trésoreries et la détérioration du service public, explique Myriam, agent des finances publiques. À Cergy ou Garges-lès-Gonesse, les accueils du public sont devenus insupportables. Les gens attendent des heures pour qu’au final on leur dise qu’ils doivent faire leurs démarches sur Internet… » Les manifestants rappellent que d’ici à trois ans, « neuf trésoreries fermeront dans le Val-d’Oise, la prochaine en septembre 2020 à Marines. »
Article publié le 8 décembre 2019.