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Le phénomème ne frappe pas que France Télécom. En 2009, 17 agents de l’Equipement se sont donné la mort, 24 au ministère des Finances en 2008.
ODILE PLICHON ET MARC PAYET pour LeParisien
C’est l’un des effets collatéraux de la vague de suicides chez France Télécom où, depuis janvier, une dizaine de salariés ont encore mis fin à leurs jours : peu à peu, la plupart des entreprises recensent et analysent tous les cas possibles de « souffrance au travail ». Les arrêts maladie à répétition, les dépressions nerveuses et autres manifestations psychosomatiques de salariés stressés sont examinés à la loupe.
Et c’est justement en effectuant ce travail d’inventaire que certains employeurs découvrent… l’ampleur des dégâts. Dans le privé, bien sûr, mais, plus étonnant, dans le secteur public, pourtant plus protecteur au regard du droit du travail.
Une volonté de mettre en place un système d’alerte
En 2009, le ministère de l’Ecologie de Jean-Louis Borloo a ainsi détecté 17 suicides parmi ses agents de l’Equipement. Une circulaire sensibilise les directeurs régionaux de l’Equipement aux signes « avant-coureurs » permettant de prévenir les drames. Au ministère de l’Economie et des Finances, un rapport de la médecine de prévention a chiffré à 35, puis à 24, le nombre de suicides en 2008. Là aussi, la volonté est de mettre en place un système d’alerte efficace afin de détecter en amont les agents les plus fragiles. Certes, dans ces deux ministères, on est encore loin des taux records enregistrés depuis des années dans l’Education nationale ou la police. Il n’empêche. Dans les administrations de l’équipement, des douanes ou des impôts, où les fusions et autres réorganisations se sont multipliées ces dernières années, certains ne suivent pas le rythme des réformes.
Article publié le 17 mars 2010.