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Troubles en Martinique : résultat du désengagement de l’Etat...

Le préfet de la Martinique Ange MANCINI, ancien chef du RAID et proche de Nicolas SARKOZY a appelé le "collectif du 5 février" à "suspendre" les barrages et les blocages des zones industrielles et la population à ne pas sortir après 19H00 sans motif valable. Un préfet qui pointe les grévistes comme responsables de la situation, est un représentant de l’Etat peu objectif : quelques mots sur le patronat et un peu d’autocritique sont plus de circonstance...

Le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Yves JEGO reproche au Maire de Fort-de-France d’avoir annulé les festivités du carnaval sur sa commune, ce qui aurait contribué selon lui aux violences : c’est vraiment mal connaître son sujet, une décision inverse aurait pu avoir des conséquences plus désastreuses...

La Ministre de l’Intérieur Michèle ALLIOT-MARIE a dépêché deux escadrons de gendarmerie mobile supplémentaires ce jeudi 26 à Fort-de-France. Avec ces renforts, ce sont six escadrons - 390 militaires - qui sont déployés en Martinique. Ce ne sont pas plus de force de l’ordre qui vont faire aboutir les négociations : cela ne fait qu’accentuer les tensions...

Le Premier Ministre François FILLON oppose une fin de non recevoir pour une intervention de l’Etat dans les négociations entre les représentants des salariés et le patronat.

Le Président de la République renvoie le dossier de l’Outre-Mer à des Etats Généraux au mois d’avril. Il ne se rendra d’ailleurs pas, sur place, tant que le calme ne sera pas revenu. Il s’agit là d’un véritable mépris de nos compatriotes de l’outre-mer...

Du sommet de l’Etat à l’échelon étatique local, voilà donc les réponses données à un mouvement populaire et légitime : l’Etat se désengage tellement vite qu’il réfléchit à supprimer le secrétariat de l’Outre-Mer... Cela est proprement inacceptable...

Sans cautionner les fauteurs de trouble, la CGT estime que l’Etat demeure seul responsable comme c’est d’ailleurs le cas en Guadeloupe, de la situation de pourrissement en Martinique. A aucun moment, l’Etat ne s’est réellement donné les moyens de régler le conflit social et de répondre aux revendications légitimes du Collectif du 5 février.

A la DGFIP, le SNT CGT est intervenu auprès de la direction afin de s’assurer que toutes les mesures avaient bien été prises afin de garantir les conditions de travail des personnels du Trésor en Martinique.

Article publié le 27 février 2009.


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